logo Cam4

logo Cam4 En Quelques Chiffres

Lancé en 2007, CAM4 est aujourd'hui le leader mondial de partage de webcam X gratuites. CAM4 met en relation des spectateurs et des exhib durant les live show webcam très coquins. Le site permet aussi de gagner de l’argent en faisant des shows sexy ou pornographiques.

Véritable phénomène mondial de société, le site bat tous les records espérés :

Les cinq chiffres clés sur CAM4

  • Cam4, c'est 200 millions de visites par mois, après seulement 8 ans d’existence
  • Cam4, le 200ème site Français
  • Cam4, c'est 2 millions de show webcam x par mois
  • Cam4, c'est 1.2 Million de membres actifs en France (18 Millions dans le monde)
  • Cam4, c'est 1,8 Milliards de pages vues par mois.

Les cinq points forts de CAM4

  • Cam4 est un site entièrement gratuit
  • Cam4 est un site ouvert à toutes les sexualités (Hétéro, Gay, Bi et Transgenre)
  • Cam4 propose des exhib webcam aussi bien soft, coquines que pornographiques
  • Cam4 est un site avec des membres actifs implantés dans plus de 228 pays
  • Cam4 offre à ces membres exhib de devenir célèbres grâce à leurs shows.

logo Cam4 Et les Études IFOP


«L'essor des rencontres en ligne»
ou la montée de la culture du coup d'un soir

CAM4.fr a souhaité faire le point sur l’évolution des usages et des pratiques des Français en matière de rencontre en ligne.

Observateur attentif des diverses formes de sexualités virtuelles, ce site leader dans son domaine – les rencontres par webcam – a ainsi cherché à en savoir plus sur l’évolution de la fréquentation des plateformes de dating à l’heure où le marché de la rencontre en ligne est bouleversé par le succès des applications de géolocalisation.

Constituant une véritable enquête de référence, ce sondage réalisé auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 personnes s’avère particulièrement riche en surprises et en enseignements. Brisant nombre d’idées reçues sur le profil, les motivations et les comportements des utilisateurs des sites de rencontre, ces résultats mettent en lumière l’influence que peuvent avoir ces nouvelles technologies sur les comportements sexuels et conjugaux des Français en contribuant notamment à la montée de la « hookup culture », c'est-à-dire de la culture du « coup d’un soir ».

Observatoire Ifop/CAM4 de la rencontre en ligne

plus de 20 ans après l’apparition des premiers sites de rencontre en France 1, le site de webcam CAM4.fr a souhaité faire le point sur l’évolution des usages et des pratiques des Français en matière de rencontre en ligne. Observateur attentif des diverses formes de sexualités virtuelles, ce site leader dans son domaine – les rencontres par webcam – a ainsi cherché à en savoir plus sur l’évolution de la fréquentation des plateformes de dating à l’heure où le marché de la rencontre en ligne est bouleversé par le succès des applications de géolocalisation. Afin de pouvoir observer ces tendances avec un certain recul, CAM4.fr a donc commandé à l’Ifop une enquête dans le cadre du baromètre que l’institut mène depuis plusieurs années sur le sujet : ʺl’Observatoire de la rencontre en ligneʺ. Constituant une véritable enquête de référence, ce sondage réalisé auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 personnes s’avère particulièrement riche en surprises et en enseignements. Brisant nombre d’idées reçues sur le profil, les motivations et les comportements des utilisateurs des sites de rencontre, ces résultats mettent en lumière l’influence que peuvent avoir ces nouvelles technologies sur les comportements sexuels et conjugaux des Français en contribuant notamment à la montée de la « hookup culture », c'est-à-dire de la culture du « coup d’un soir ».

Les enseignements de l'enquête 

A. La fréquentation des sites de rencontre est une pratique de plus en plus répandue  

- Une progression régulière de la fréquentation des sites de dating

- Plus de vingt ans après le lancement des sites de rencontre en France, leur usage semble être entré dans les mœurs : quatre Français sur dix (40%) s’y sont déjà inscrits au cours de leur vie, soit une proportion qui a doublé en l’espace de cinq ans (20% en 2010).

Des espaces où l’on on compte toujours beaucoup plus d’hommes que de femmes

 - Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes âgées de 18 à 69 ans s’étant déjà inscrites sur un site de rencontre au cours de leur vie a progressé de manière continue aussi bien dans la gent masculine que dans la gent féminine.
   -  Toutefois, les hommes (45%) sont toujours plus nombreux que les femmes (34%) à avoir tenté l’expérience, sauf dans les rangs des plus jeunes (les 18-24 ans) où l’on n’observe pas de déséquilibre entre les sexes (44% des filles versus 42% des garçons).
  - Et si l’on se fie à la proportion d’hommes actuellement inscrits sur un site – 15%, soit deux fois plus que la proportion observée chez les femmes (7%) –, les sites de rencontre restent encore aujourd'hui des espaces à dominante masculine. 

- Si de nombreux sites affichent fièrement la parité hommes / femmes dans leurs publicités, les résultats de cette enquête révèlent en réalité qu’ils en sont très loin au niveau global. D’après ces données, pour les hétérosexuels, ce ratio se situerait en moyenne plutôt aux alentours de deux hommes (63%) pour une femme (37%).

Des lieux de rencontre où l’on ne trouve pas que des célibataires… 

- Alors que la proportion de célibataires actuellement inscrits sur ce type de site est plutôt stable (21% en 2015, contre 19% en 2012), le nombre de personnes en couple qui y ont créé ou conservé un profil a doublé en trois ans, passant de 3% en 2012 à 6% en 2015.

- Certes, cette pratique est plus fréquente chez les individus vivant en union libre (8%) que chez les personnes mariées (4%), ce qui signifie qu’elle doit probablement s’estomper avec la durée ou l’intensité de la relation.

- De même, si elle présente un caractère très genré – elle s’élève à 9% chez les hommes contre 3% chez les femmes –, cela s’explique en partie par sa forte prévalence dans les couples gays où le principe d’exclusivité sexuelle est beaucoup moins respecté.

- Il n’en reste pas moins qu’en raison du poids des personnes en couple dans l’ensemble de la population, ce taux signifie qu’aujourd'hui, près de trois personnes sur dix inscrites actuellement sur un site de rencontre ne sont pas célibataires.

Si la plupart de ces sites sont destinés à des célibataires, ils sont fréquentés en réalité par un nombre élevé de personnes en couple pouvant être à la recherche d’un nouveau partenaire, d’aventures extraconjugales ou de relations virtuelles leur permettant par exemple de tester leur potentiel de séduction sans forcément aboutir à une relation.

Pour les personnes en couple depuis peu de temps, il faut sans doute y voir un effet du syndrome de « la peur de manquer quelque chose » (fear of missing out), sorte d’anxiété sociale particulièrement nourrie par l’usage des réseaux sociaux et qui se traduit par la crainte d’être empêtré dans une relation médiocre alors qu’on pourrait trouver quelqu'un de plus conforme à ses attentes. Chez certains hommes en couple, le maintien d’un profil sur un site peut apparaître ainsi comme un moyen de « laisser la porte ouverte » à une rencontre avec un meilleur partenaire, le tout dans la plus grande discrétion.

Des outils qui ne sont plus réservés aux catégories les plus aisées

S’il y a encore une dizaine d’années, les usagers des sites de rencontre présentaient un profil beaucoup plus jeune et plus aisé que la moyenne 2, les résultats de l’enquête révèlent que cette pratique s’est désormais élargie à toutes les couches de la population.

- En effet, si l’usage des sites de rencontre reste toujours plus élevé chez les jeunes – 50% des moins de 35 ans s’y sont déjà inscrits –, il a particulièrement progressé chez les personnes âgées de 35 à 49 ans (40%) et chez celles âgées de 50 à 69 ans (31%).

- De même, avec la généralisation à toutes les catégories sociales de l’accès à internet (notamment au haut débit), cet usage s’est diffusé dans les catégories populaires au point qu’il est désormais aussi répandu dans les CSP - (42%) que dans les CSP + (44%).

- L’analyse des données selon le revenu révèle même que, comme tous les autres lieux ouverts à tous (ex : bal, rue, café,...), les sites de rencontre auraient tendance à être plus investis par les catégories populaires que par les catégories les plus aisées 3.

L’essor de la fréquentation des sites de rencontre semble donc aller de pair avec une certaine démocratisation de leur clientèle, ce qui oblige à relativiser quelque peu l’image « haut de gamme » qui peut leur être accolée par le positionnement marketing très ʺCSP +ʺ adopté par certains sites.

Des territoires de rencontre particulièrement fréquentés par les minorités

S’ils se démocratisent, les sites de rencontre n’en restent pas moins des outils avant tout adaptés aux « marchés restreints » (thin markets) : leur usage étant toujours beaucoup plus répandu que la moyenne au sein des minorités sexuelles, ethniques ou religieuses.

- L’usage des sites de dating est en effet une pratique largement majoritaire chez les personnes homo ou bisexuel(le)s – 72% d’entre elles s’y sont déjà inscrites, soit deux fois plus que d’hétérosexuel(le)s (37%) – et particulièrement chez les gays/bis (76%).

- Lié à une ʺposition de minoritéʺ4, ce surinvestissement sur les sites de dating se retrouve au sein des minorités religieuses où le nombre d’individus s’y étant déjà inscrits est plus élevé (49%) que chez les catholiques (38%) ou les athées (40%).

- Participant aussi à l’affirmation d’un sentiment identitaire, la pratique religieuse joue un rôle en la matière si l’on en juge par le nombre de catholiques pratiquants réguliers en ayant déjà fait l’expérience : 45%, contre 36% de non pratiquants. 

Le site de rencontre reste donc un outil privilégié pour les membres d’une minorité recherchant des partenaires structurellement peu nombreux dans la population dans la mesure où il leur permet d’élargir considérablement le nombre de contacts potentiels avec des partenaires tout en leur garantissant un certain anonymat.

Une tendance favorisée par l’usage croisant des applications de rencontre

Un des facteurs du développement des plateformes de dating tient à l’essor considérable de l’usage des applications de rencontre : 18% des Français en ont déjà utilisé au moins une au cours de leur vie, soit une multiplication par trois en trois ans.

- Très logiquement, l’usage d’une application de rencontre s’avère particulièrement répandu chez les jeunes de moins de 35 ans : 30% en ont déjà essayé, contre 17% des 35-49 ans et 9% des plus de 50 ans.

- De même, les résultats de l’enquête confirment sa banalisation chez les gays et les bisexuels – 55% d’entre eux en ont déjà utilisé –, sachant que ce sont les premiers à s’être emparés des technologies de géolocalisation à des fins sexuelles.

- Enfin, si l’on se fie à leur surreprésentation dans les rangs des étudiants (24%), des travailleurs indépendants (28%) et des habitants de l’agglomération parisienne (21%), leur usage varie beaucoup en fonction du degré d’équipement des smartphones. 

In fine, lorsqu’on observe uniquement les pratiques des utilisateurs actuels d’une plateforme de dating, on remarque que seule une minorité d’entre eux ont recours exclusivement à un site web (42%) : la majorité d’entre eux (58%) utilisent désormais une appli, que ce soit de façon exclusive (12%) ou conjointement avec un site web (46%)

Certes, chez les utilisateurs actuels d’un site de rencontre, l’utilisation exclusive des applis reste globalement limitée (12% en moyenne) mais elle s’avère un peu plus forte chez les femmes (16%) que les hommes (10%), ce qui en fait sans doute un levier de développement du dating on line dans une gent féminine qui s’était jusque-là montrée plutôt réticente aux contacts virtuels par Internet ou par Minitel.

B. Les sites de dating sont d’abord des espaces de flirt et d’échanges sexuels virtuels

Ce sondage fait aussi voler en éclat certains clichés selon lesquels les sites de rencontre ne seraient qu’un médium permettant de se trouver de nouveaux partenaires in real life. Attestant ce que certains travaux universitaires avaient déjà pu constater 5, il montre en effet que ces sites constituent pour nombre d’utilisateurs des espaces de sociabilité à part entière permettant de se prêter à des jeux sexuels ou de séduction dans un cadre purement virtuel.

Des espaces de flirt qui peuvent rester strictement virtuels 

Si une large majorité d’utilisateurs (69%) a déjà réussi à enclencher une conversation avec un autre membre d’un site de rencontre, bon nombre d’entre eux en sont restés là, sans chercher à transformer ce dialogue virtuel en rencontre physique. 

- En effet, les deux tiers des personnes ayant déjà surfé sur une plateforme de rencontre (67%) ont déjà eu des conversations avec d’autres membres d’un site « sans chercher à le rencontrer dans la vraie vie ».

- Particulièrement répandue chez les femmes (70%) et chez les jeunes de moins de 25 ans (79%), cette manière de « papillonner » en ligne est sans doute une façon de tester ou de renforcer ses capacités de séduction en toute discrétion.

- La dimension initiatique ou expérimentale de ces échanges se retrouve aussi dans le caractère érotique très explicite qu’ils peuvent prendre : plus d’un utilisateur sur deux (57%) admet y avoir déjà eu des conversations à connotation sexuelle. 

Offrant la possibilité de se livrer à des jeux de séduction en toute discrétion, les sites de dating constituent bien des « espaces de flirt appréciés et fréquentés en tant que tels » 6 au point de ne pas avoir toujours pour vocation de passer du virtuel au réel.

Des outils favorisant le développement du « sexe à distance »

Ces espaces virtuels facilitent aussi le développement de nouvelles formes d’activités fantasmatiques et masturbatoires via des outils interactifs (ex : webcam) dont l’attrait repose sur le fait qu’ils permettent une excitation mutuelle entre partenaires.

- En effet, ces sites constituent un terrain propice à la pratique du "sexting" si l’on en juge par le nombre d’utilisateurs ayant déjà reçu la photo d’un autre membre nu ou dénudé (41% en moyenne), notamment parmi les jeunes de moins de 35 ans (50%) .

- Ce "sexting" prend d’ailleurs un caractère sexuel de plus en plus explicite au regard du nombre d’utilisateurs (31%) ayant déjà reçu la photo d’un sexe (dickpic), en particulier chez les gays et les bis où ce type d’échange s’avère très répandu (67%).

- Enfin, les sites de dating forment un terreau idéal à l’expérimentation d’activités sexuelles purement virtuelles telles que l’observation de striptease en ligne via une webcam (31%) ou la masturbation réciproque derrière une webcam (15%). 

De par l’anonymat qu’ils garantissent à leurs membres, les sites de rencontre offrent ainsi à leurs utilisateurs la possibilité de se livrer à des jeux de sexuels qu’ils n’oseraient pas forcément réaliser en face-à-face, notamment aux jeunes qui ne disposent pas toujours d’un espace propre pour s’adonner à de tels jeux

L’observation d’échanges sexuels virtuels sur les sites de dating confirme le constat de certains chercheurs selon lesquels ces espaces de flirt et d’expérimentation favorisent le développement « d’expériences nouvelles (…) dans le domaine de la sexualité en ligne », notamment pour les jeunes chez qui ils facilitent « la découverte de nouvelles expériences dites de "cybersexualité" » 7. De manière plus générale, on constate aussi que cet usage virtuel des sites de rencontres à des fins sexuelles s’inscrit, au même titre que la consommation de pornographie en ligne, dans un mouvement plus large d’intégration des nouvelles technologies dans la vie sexuelle des Français.

C. Les sites de rencontre contribuent davantage à l’établissement de relations sans lendemain qu’à la formation de relations de longue durée

Les résultats de l’enquête confirment l’idée – il est vrai assez répandue – selon laquelle ces nouveaux territoires de rencontre sont plus propices au recrutement de partenaires occasionnels qu’à la formation de relations de couple.

Des sites de rencontre de plus en plus utilisés à des fins strictement sexuelles

La hausse de fréquentation des sites de rencontre va de pair avec une banalisation de leur usage à des fins purement sexuelles même si la relation de couple demeure un horizon régulateur pour la plupart de leurs utilisateurs. 

- En effet, si la mise en couple reste un idéal pour la majorité des usagers – 62% d’entre eux déclarent souhaiter y établir une relation sérieuse –, ces derniers sont de plus en plus nombreux à assumer le fait de n’y rechercher que des partenaires occasionnels.

- La proportion d’utilisateurs admettant n’y rechercher que « des aventures sans lendemain » a effectivement fortement progressé au cours des trois dernières années, passant de 22% en 2012 à près du double (38%) en 2015.

- De gros écarts en fonction du sexe persistent toutefois sur ce point : les femmes, pour qui la sexualité fait l’objet d’un plus grand contrôle de soi, étant beaucoup moins nombreuses (11%) que les hommes (50%) à n’y chercher que des relations passagères.

Ces données mettent ainsi en lumière un décalage intéressant entre le type de relations recherchées par les usagers de ces sites – aspirant à une large majorité (62%) à nouer des relations sérieuses – et les intentions des partenaires qu’ils ont rencontrés sur ces sites, perçus pour la plupart (66%) comme des personnes en quête de simples aventures 8.

Des plateformes qui débouchent surtout sur des relations sexuelles sans lendemain

La dimension sexuelle de l’usage de sites de rencontre transparaît aussi dans le nombre croissant de Français ayant déjà eu un rapport sexuel avec quelqu'un rencontré via ce type de site : 26%, soit un taux qui a doublé en l’espace de trois ans (13% en 2012).

Ces sites ne contribuent pas pour autant à la formation de couples durables si l’on en juge par le peu d’usagers ayant eu une relation suffisamment longue pour aboutir à la signature d’un PACS ou d’un mariage (17% au total, 24% chez ceux ayant eu un RDV).;

- Nombre d’entre eux se sont pourtant déjà engagés dans une relation amoureuse avec quelqu'un rencontré via ce type de site (49% parmi l’ensemble des utilisateurs, 72% parmi ceux ayant rencontré au moins un autre membre en vrai).

- Mais il semble que ces relations soient fragilisées par les spécificités des rencontres en ligne qui, en ne collant pas au scénario classique d’une relation romantique, tendent à être disqualifiées « en tant qu’espaces de rencontres affectives »9 .

- En facilitant la dissolution du couple, les conditions de la rencontre en ligne favorisent donc l’établissement de relations de courte durée, que ce soit dans le cadre « d’aventures purement sexuelles » ou de « relations sans lendemain ».

Si la plupart des sites de rencontre se présentent comme un moyen de trouver l’amour, ils contribuent en réalité peu à la formation de relations de longue durée. Dans les faits, on constate en effet qu’une grande part des rapports sexuels générés par ces sites ne s’inscrivent pas dans un cadre conjugal stable ou durable. L’usage sexuel de ces sites s’illustre tout particulièrement dans le fait que la majorité des usagers ayant vu au moins un autre membre en vrai ont déjà vécu des « aventures purement sexuelles » (56%) ou des « relations sans lendemain » (62%). A noter toutefois qu’hommes et femmes ne perçoivent pas toujours ces relations de la même manière. Alors que l’impression d’avoir vécu une relation amoureuse est plus répandue dans la gent féminine (72%) que masculine (68%), les hommes sont beaucoup plus nombreux (64%) que les femmes (32%) à déclarer avoir déjà eu une relation purement sexuelle, signe qu’ils ne s’investissent pas forcément autant que les femmes peuvent le croire

D. L’émergence de la « hookup » culture transparaît tout particulièrement dans les comportements observés lors de la première rencontre 

In fine, l’observation des conditions de réalisation de la première date montre à quel point les sites de rencontre constituent un terreau idéal aux adeptes du « hookup » (coup d’un soir).

Obtenir un premier rendez-vous : une chance qui n’est pas donnée à toute le monde…

Si au total, près des deux tiers des personnes (68%) ayant déjà surfé sur un site de rencontre ont déjà obtenu un rendez-vous en vrai, ce taux masque des différences en fonction de l’âge, de la localisation, de l’orientations sexuelle ou du niveau social.

- Parmi ces variables, la plus intéressante à souligner est sans doute le niveau socioprofessionnel dans la mesure où l’on n’observe pas du tout les mêmes logiques de discriminations sociales entre hommes et femmes.

- En effet, dans la gent masculine, la proportion d’hommes ayant déjà obtenu un rendez-vous est beaucoup plus forte dans les catégories supérieures (ex : 85% des travailleurs indépendants) que dans les catégories populaires (ex : 58% des ouvriers).

- A l’inverse, dans la gent féminine, les femmes exerçant des responsabilités managériales (ex : 58% des travailleuses à leur compte) tendent à avoir plus de difficultés à en obtenir que les femmes appartenant aux catégories populaires (72%).

Si ces résultats n’apportent pas vraiment de surprises en montrant que les jeunes, les Parisiens ou les minorités sexuelles obtiennent plus de contacts « réels » que la moyenne des Français, ils révèlent toutefois que certaines variables « lourdes » n’ont pas du tout le même impact en fonction du sexe.

En effet, si l’appartenance à une catégorie supérieure semble jouer un rôle positif pour les hommes, elle semble plutôt constituer un frein pour les femmes, comme si la réussite sociale, l’exercice de responsabilité ou la détention d’un capital économique pouvaient refroidir les ardeurs de leurs potentiels prétendants.

Des « mauvaises surprises » assez fréquentes lors du premier rendez-vous

Cette enquête nous apprend également que la première « date » s’est déjà avérée décevante pour la plupart des personnes ayant déjà obtenu un rendez-vous en vrai avec quelqu'un rencontré via un site de dating.

- Les trois quarts des utilisateurs s’étant rendus à un rendez-vous (75%) sont ainsi déjà tombés sur une personne qui ne correspondait pas au profil affiché sur le site, leur proportion ayant d’ailleurs tendance à croitre avec l’âge et le niveau social.

- Et pour près des deux tiers d’entre eux (64%), ce sentiment de déception a déjà été suffisant fort pour qu’ils décident « d’écourter au maximum la durée du rendez- vous », les plus âgés et les plus aisés étant particulièrement adeptes du genre.

- Les réactions des utilisateurs ne sont toutefois pas toujours aussi brutales : 61% d’entre eux déclarent ainsi que s’ils ont déjà été déçus à cette occasion, ils n’en sont pas moins restés « un certain temps avec cette personne par politesse ».

Cette déception peut prendre aussi parfois une forme de rejet encore plus brutale si l’on en juge par le nombre d’utilisateurs (47%) s’étant déjà retrouvés seuls à rendez- vous sans que l’autre daigne les prévenir.

- De manière générale, cette pratique apparaît très genrée au regard du nombre d’hommes déclarant s’être déjà faits « poser un lapin » : 60%, soit deux fois que la proportion observée chez les femmes (28%).

- Toutefois, le taux observé chez l’ensemble des femmes dissimule de fortes disparités en fonction de l’âge : les filles de moins de 25 ans étant deux fois moins nombreuses à s’être déjà fait poser un lapin (17%) que les femmes de 50 ans et plus (35%).

- Plus largement, les victimes de cette pratique sont surreprésentées dans les rangs des catégories populaires (62 % des ouvriers en ont déjà été victimes, contre 50% des cadres) et des personnes en surpoids (58%, contre 28% des personnes très minces).

Enfin, à cette occasion, les utilisateurs de sites de rencontre ne sont pas l’abri de comportements reflétant une certaine vénalité, notamment de la part de la gent féminine la mieux dotée sur le plan physique, social ou culturel.

- En effet, parmi les usagers ayant déjà eu un rendez-vous en vrai, près de la moitié des femmes (47%) ont déjà « accepté une invitation (ex : au restaurant) de quelqu'un en sachant d’avance qu’elle n’allait pas donner suite à ses avances ».

- Paradoxalement, ce n'est pas au sein des jeunes ou des catégories populaires que ce comportement est le plus répandu mais dans les rangs des femmes cadres (69%), des plus diplômées (56%), des Franciliennes (52%) et des quadragénaires (62%).

- De même, cette attitude semble plus répandue chez les femmes dotée d’un capital physique supérieure à la moyenne si l’on juge par le fait qu’elle diminue avec l’IMC : de 38% chez les femmes en surpoids, elle monte à 54% chez les femmes très minces.

Moment clé du passage du virtuel au réel, la première rencontre en face à face est souvent présentée comme un moment de romantisme, de ʺré-enchantement" de la relation, alors même qu’elle semble souvent susciter un sentiment de déception voire d’humiliation, surtout pour les moins bien dotés sur le plan physique ou social.

Une pratique du « sexe sans lendemain » assumée par une majorité d’usagers

A l’occasion de ce premier rendez-vous, on observe un profond affaiblissement du respect des grandes étapes du rituel de la date et, plus largement, de certaines normes – prégnantes dans la gent féminine – comme l’interdiction de coucher le premier soir.

- Un peu plus de la moitié (52%) des personnes ayant déjà rencontré quelqu'un via un site de rencontre se sont ainsi déjà retrouvées directement à leur domicile (ou à celui de leur partenaire) sans se fixer au préalable un rendez-vous dans un lieu public.

- De même, la majorité des personnes ayant rencontré quelqu'un via un site (55%) admettent avoir déjà eu un rapport sexuel dès le premier rendez-vous, même si chez les hétéros, cela reste moins dicible dans la gent féminine (41%) que masculine (57%).

- Enfin, près de la moitié de ces personnes reconnaissent avoir déjà eu un rapport sexuel dès le premier rendez-vous « en sachant d’avance qu’ils n’allaient pas revoir cette personne » (47%) ou bien « sans chercher ensuite à revoir cette personne « (46%).

Associées à des scénarios de rapprochement accéléré, les sites de rencontre apparaissent comme des espaces où la phase de sexualisation de la relation – c’est-à-dire la durée entre la première rencontre et le premier rapport – peut s’avérer extrêmement brève.

Pour nombre d’utilisateurs, les sites de dating constituent donc un environnement très propices à l’application du concept de one-night stand. Participant à un mouvement plus large, celui de la hookup culture, cette tendance soulève toutefois le problème de la satisfaction tirée de ces rencontres d’un soir. Sur ce point, notre enquête apporte d’ailleurs un éclairage intéressant : si les deux tiers des personnes (68%) ayant déjà eu un partenaire sexuel par ce biais sont généralement plutôt satisfaites de leur premier rapport, les femmes s’avèrent deux fois plus déçues (45%) que les hommes (25%) après un premier rapport avec une personne rencontrée sur un site de rencontre.

Le point de vue de l’Ifop

La généralisation de l’usage des sites de rencontre favorise ainsi le développement de deux tendances parallèles. D’une part, une progression de pratiques sexuelles purement virtuelles telles que le sexting ou l’observation de sex show via une webcam. D’autre part, la diffusion de nouveaux scripts culturels facilitant l’établissement de relations de courte durée, scripts conceptualisés aux États-Unis sous le terme de « hookup culture » 10.

Au sein des générations les plus imprégnées par la culture porn et les pratiques onanistes qui en découlent, ces deux tendances – le sexe virtuel et le sexe sans lendemain – participent donc à un même mouvement de réduction de la sexualité à une activité quasi solitaire, à une sorte de ʺ masturbation avec le corps de l’autreʺ.

La généralisation de technologies adoptées tout d’abord par les gays (ex : applications de géolocalisation, webcam,…) semble ainsi avoir favoriser la banalisation d’un modèle de ʺsexe sans lendemainʺ qui ne fut longtemps observé qu’au sein du milieu homosexuel11. Il est vrai que les conditions spécifiques aux rencontres en ligne, caractérisées par une absence de contrôle social sur les comportements sexuels des individus, créent un environnement très favorable au recrutement de partenaires occasionnels, notamment pour les femmes12. Ainsi, les sites de rencontre participent, plus que tout autre mode de rencontre, à l’émergence d’une « hookup culture » dans laquelle la sexualité est totalement dissociée de la conjugalité.

François Kraus, directeur d’étude à l’Ifop

Le point de vue de CAM4

Cam4 analyse les chiffres concernant la « sexualisation » des sites de rencontre : Suivant les résultats de cette étude Ifop pour CAM4, l’essor des pratiques sexuelles et les relations à courte durée, sur les sites de rencontre, est indéniable ! Les chiffres, en forte croissance au vu des historiques de l’Ifop, sont très parlants :

- 57% des utilisateurs ont déjà eu des conversations à connotation sexuelle

- 41% des sondés ont déjà reçu la photo d’un autre membre nu ou dénudé (sexting)

- 31% ont déjà reçu la photo du sexe (dickpic) d’un membre d’un site de rencontre

- 31% des utilisateurs ont déjà regardé un striptease en ligne via une webcam

- 15% se sont déjà livrés à une masturbation réciproque derrière une webcam.

Cam4 a connu un essor colossal qui est très majoritairement dû à la libéralisation sexuelle entre autre des Français (au 6ème rang mondial de nos utilisateurs). Notre site exclusivement amateur et ouvert à tous, est quant à lui 100 % sexué et s’appuie sur le plaisir de s’exhiber gratuitement pour devenir une star ponctuelle webosphère adulte.

logo Cam4 Ils Parlent de Nous